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La magie noire et le satanisme

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La magie noire et le satanisme Empty La magie noire et le satanisme

Message par Creevs Mer 17 Jan - 21:21

Magie Noire

Si la magie blanche n'existe pas et ne correspond qu'à une déformation moralisatrice de la magie selon les critères du XIXe siècle, la magie noire, en revanche, qui ne devait pas exister non plus, a cependant une structure parfaitement établie.

Indépendamment de la notion très relative du concept de bien et de mal, la magie noire correspond aux parties des arts magiques faisant commerce ou usage des œuvres maléfiques, des forces entropiques (de destruction) négatives, contraires à la vie ou plus simplement des forces dites démoniaques. C'est donc la partie de la magie s'occupant des œuvres impies faisant injure au créateur.

Est magie noire l'ensemble des parties de la magie cérémonielle rendant hommage aux démons, tel le satanisme et, son aspect le moins franc, le luciférianisme (nous reviendrons sur ce point). Est magie noire la quasi totalité de la magie rouge, la nécromancie et une de ses applications, le vampirisme. Enfin est magie noire l'utilisation toxique de la magie verte, en particulier la confection des vénéfices (breuvages ou onguents à usage maléfique).

En fait, on désigne sous le nom de magie noire les parties de toutes les magies faisant œuvre de destruction tant morale que physique et/ou les utilisations de concepts malfaisants. Chaque spécialité magique ayant son coté blanc et son coté noir, cela n'est pas en contradiction avec ce qui a été dit précédemment, l'appellation stricte de magie blanche correspond, nous l'avons vu, à une spécialisation totalement artificielle qui n'est qu'un syncrétisme de recettes populaires et de liturgie religieuse déformée ou dévoyée.

Etudions maintenant les spécialités magiques réellement noires, tout en conservant à l'esprit que chaque magie peut être utilisée dans un but maléfique ou de nuisance.

Le Satanisme

Le satanisme proprement dit est une déformation récente des anciens cultes infernaux. La notion de diable ou de démon est un phénomène archétypique, une nécessité vitale, c'est-à-dire qu'il fait partie du fond inconscient présent dans toute culture. L'homme a besoin de croire à un principe opposé au Dieu créateur bénéfique. Je ne veux pas reprendre à priori le point de vue strictement judéo-chrétien, ce serait témoigner de partialité, en affirmant que l'idée d'un Dieu bon est seule vraie, même si je le pense. Le postulat qu'un Dieu bon ou méchant existe est un engagement d'ordre religieux. L'ésotériste doit considérer la démonologie comme une perversion par rapport au monde en tant que modèle d'harmonie et Dieu comme éternel et source de toutes les harmonies intégrant également le principe négatif comme partie de lui. Ce qui est sacrilège, c'est d'individualiser le négatif, là est la différence. Cependant, c'est une "nécessité" pour le commun de différencier, d'individualiser le principe du mal. Cette fiction romantique est par certains cotés une indispensable "soupape de sûreté", qui se justifie par le besoin de se déculpabiliser, d'excuser certains actes. A ce moment, ce n'est pas l'homme qui commet la mauvaise action, ou, s'il l'a commise, c'est sous l'inspiration de "l'autre". L'autre, un des noms du démon. Un certain nombre d'entre vous auront quelques difficultés à admettre ce qui vient d'être dit, cependant, il faut comprendre que le démon, le diable, lucifuge rofocale, maître persil, saute-buisson, robin, robinet, maître Pierre, Jean de la plume, verdelet, Morin, le Bôt, le cornu, Jean Mullin, Vert-galant, vert-vestu, le vieux, Old Nick, maître Pierre du Coignet, le grappin, grison, griffart, coignard, badouilia, baraban, le Jean-Loup... et autres noms régionaux dont on l'affuble est une invention purement humaine (enfin presque) !

Est-ce à dire que le diable n'existe pas ? C'est un autre problème ; sachez qu'il existe un phénomène égrégorique, issu de l'inconscient collectif, le démon existe, le démon n'existe pas, le démon se crée et en même temps il se modifie au cours des siècles ; en fait, il est né des frayeurs de l'homme au moment où celui-ci a commencé à raisonner sur sa peur. Ce qui n'empêche pas que le diable puisse être utilisé dans certains rituels. Plusieurs chapitres du cours consacrés aux égrégores et aux rituels noirs vous permettront d'approfondir cette notion et de différencier la notion d'entités naturelles plus ou moins récupérées sous une forme démoniaque, de celle des Elémentaux, élémental, génies, djinns etc...

Pour en revenir au satanisme spécifique ou, plus précisément, ayant une réalité historique (c'est à peu près la seule chose qu'il a), depuis de nombreux siècles, les hommes ont voué un culte et alimenté les créatures que sont les démons de toutes les religions. Ces déviations sont nées dans certains cas de la crainte qu'inspire le diable, du dépit dans d'autres circonstances, à moins que ce ne soit l'espoir fallacieux de se voir accorder des faveurs inavouables par Satan ou son homologue local. Le plus grand danger qui guette le futur adepte et qui le projette dans la voie satanique est un incommensurable manque de culture, allié à un manque de courage, courage élémentaire, pour suivre une voie initiatique harmonieuse. La quête des pouvoirs, et seulement des pouvoirs, a pour lieu géométrique la faiblesse. On n'obtient pas les pouvoirs, ils vous sont donnés.

Le nom de Satan, qu'il serait plus juste d'orthographier Sheitan (et de prononcer chaitane) est un terme issu de la langue hébraïque (Shin, teht, noun) SH'TN qui signifie adversaire, opposant. A ce titre, on peut dire que François Mitterand est le Sheitan de Jacques Chirac. Le mot n'a que rarement une autre signification.

On trouve le terme de Satan 54 fois dans la Bible, 18 fois dans l'Ancien Testament, principalement dans Job, et 36 fois dans le Nouveau Testament.

Le satanisme n'est pas une magie au sens propre du terme, c'est un culte qui s'exprime par une liturgie baroque, grotesque, caricature de celle de l'Eglise catholique. Pour le sataniste qui rend hommage à son maître, la ligne de conduite est toute tracée, son catéchisme noir est l'inverse de celui du catholique. Méchanceté, bêtise, cruauté gratuite, prostitution (qui n'a rien de sacré), débauches sordides, actions repoussantes et scatologiques affectées à la gloire du Très-Bas.

Cette liturgie déformée d'un manichéisme enfantin s'est peu à peu enrichie, si l'on peut dire, de rites simplistes, tronqués, sacrilèges, empruntés ça et là à diverses traditions.

La "magie" sataniste est de la même veine, c'est une magie cérémonielle inversée. Les invocations sont effectuées sur un mode sacrilège et s'adressent à une théorie de démons, archidémons et autres créatures plus ou moins folkloriques issues de mélanges de diverses traditions. En abordant l'étude de la magie cérémonielle, nous étudierons parallèlement le délire sataniste qui n'est en fin de compte qu'une monstrueuse curiosité.
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